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Un peu d'Histoire

L’histoire du port est le reflet de la vie économique et sociale de la région Occitanie.

Le port de Sète s'est traditionnellement développé de l'Ouest vers l'Est.

1666 : La première pierre du Môle Saint Louis est posée, suite à la volonté de Louis XIV de créer un port d'exportation pour les produits du Languedoc. La création de la digue de protection du port, longue de 650 m signe la naissance du port de Sète.

1820 : Au 19ème siècle, le port de commerce se développe avec, comme principaux trafics, le vin, le soufre, le bois, les céréales et le fer. Sète est également un port de transit d'oranges et de citrons en provenance des Baléares et des Canaries puis d'Algérie et du Maroc, vers les autres régions françaises. Ce trafic s'est développé jusqu'en 1970.

Plus vieille photo de Sète : 1845

1850 : Fuyant les crises économiques, des pêcheurs de Cetara s'installent à Sète. Cetara est une commune italienne de la province de Salerne dans la région Campanie en Italie. Les cetareses pêchent l'anchois, et connaissent bien Sète, où ils font escale lors de la recherche de poisson bleu. A la recherche d'une vie meilleure, ils s'installent à Sète par vagues. Beaucoup d'entre eux embarquent comme matelots sur les navires sétois. 

1882 - 1888 : grands travaux dans le port

  • Construction de l'Epi de l'est, prolongement du brise-lames. 
  • Création du port au pétrole derrière la jetée de Frontignan

1920 : Extrait d'une note de Jean PRATS, Président de la Chambre de Commerce de Sète :

"Cette n'est pas un grand port, mais il est un port moyen des plus importants, le second de la méditerranée et avec des dépenses relativement faibles. Le jour viendra où il deviendra un port dont l'utilité sera plus grande encore.

Au pied de la colline de Saint-Clair, Cette est merveilleux de situation. Abrité par 3 ouvrages extérieurs : le môle Saint-Louis, la jetée de Frontignan, le brise-lames et ses prolongements dits: "Epi Dellon", il est accessible par n'importe quel temps et le vent du nord (le mistral) qui, à Marseille notamment, immobilise bien souvent les bateaux au large pendant plusieurs jours, n'a sur notre port aucune influence: pas de ressac à craindre; dès qu'ils ont franchi la rade, les navires y jouissent d'une absolue sécurité. 

Il peut recevoir facilement les navires calant jusqu'à 7 m 50 et même 8 m. dans ce dernier cas, il est prudent de les alléger dans la rade extérieure dont le chenal est entretenu à la cote 8. Leur longueur importe peu car il n'existe pas d'écluse.

 

La manutention des matières dangereuses, pétrole et essence, s'opère dans un bassin spécial d'une longueur de 150 m et séparé de l'avant-port par un barrage isolateur flottant. Les pétroles sont emmagasinés dans les réservoirs construits ad hoc, puis transportés par calands-citernes aux deux raffineries établies à Balaruc (Raffinerie du midi) et à Frontignan (Société industrielle) : un navire pétrolier de 7000 tonnes est vidé dans 4 jours.

Cette est plutôt un port d'importation que d'exportation : parmi les marchandises importées se trouvent en premier lieu les vins exotiques en provenance de l'Algérie, l'Espagne, la Grèce, l'Italie. On importe aussi en grande quantité, des bois merrains, pétrole, soufre, pyrites, phosphates, nitrates, charbons et bitumes. A noter également, l'importation de balles de peaux de moutons en provenance de l'Australie et de l'Amérique du Sud et à destination du centre de Mazamet.
 

Comme exportation, on peut citer les vins fins produits à Cette, Frontignan, Mèze, les pétroles et les soufres raffinés, les superphosphates, les chaux et ciments, les bauxites. 

Constitué par le canal qui relie l'étang de Thau à la mer, le port de Cette est doté de magnifiques bassins et canaux bordés de quais fondés à des profondeurs variables. Tous ces quais comportent des terre-pleins suffisamment larges pour entreposer les marchandises. La manutention est d'autant plus aisée que le navire se place invariablement bord à quai; elle se fait directement de bateau à wagon ou inversement lorsque le navire est accosté à l'un des nombreux quais desservis par des voies ferrées raccordées soit à la gare PLM, soit à celle du Midi (Longueur totale des voies sur quais: 2000 mètres; longueur des quais fondés à 5 à 7 m: 5000 mètres).
 

L'outillage du port, en grande partie exploité par la chambre de commerce, comprend:
- 1° de nombreux engins de levage: grues fixes et à bras, dont une de 15 tonnes; grues mobiles à vapeur ou électrique montées sur rails et munies de bennes preneuses; grues à vapeur montées sur ponton;
- 2° un puissant bateau-pompe destiné au renflouement et à l'épuisement des navires et utilisé également pour l'extinction des incendies survenus à bord des navires ou dans les immeubles situés sur les bords des quais.

Aussitôt achevés, les travaux d'accès à l'étang et du creusement du chenal, les navires de gros tonnages pourront aisément gagner l'étang de Thau et amener à pied d'oeuvre, avec le minimum de frais, les matières nécessaires aux établissements industriels installés à cet endroit. C'est dire l'avenir industriel de ce bassin."

Jean PRATS

1947 : construction du phare du môle Saint Louis

1960 : de nouvelles techniques de pêche sont amenées à Sète par les rapatriés d'Afrique du nord. La pêche au chalut se développe.

1966 : Dans la partie historique du centre-ville est installé le port de pêche où a été construite la criée aux poissons par Jean Le Couteur, Achitecte Français.

1967 : La criée de Sète a été la première d’Europe à être informatisée.

1966 - 1978 : importants travaux dans le port

  • Création de la darse 1
  • Projet de la darse 2

Déchargement et stockage de soufre au niveau du quai E

Fin 1980 : les conteneurs font leur apparition et les croisières se démocratisent. Sète devient « un port de voyageurs et de marchandises conteneurisées ». Des lignes régulières pour les passagers existent déjà pour le Maroc, l’Algérie et les Baléares mais, avec les croisières, un record sera atteint en 1985 avec un total de 126 643 passagers.

Fin 1982 : les étrangers vivant à Sète sont en majorité Espagnols et Italiens ayant développé une « émigration par voisinage et cousinage », les autres viennent du Maghreb. Cette année-là, les ouvriers sont majoritaires (33%) et les employés passent de 28 à 31% ; les cadres moyens de 6 à 15% ; les cadres supérieurs de 4 à 8 % : « cette évolution s’explique par le recul récent des activités industrielles et l’essor du commerce et des services tandis que la pêche témoigne d’une stabilité remarquable. »

1985 : construction d’une base dédiée à l'entraînement des équipes concourant pour la coupe de l'America au niveau du môle saint Louis : la base Tabarly. 

1986 : L'arrêt de la raffinerie Mobil de Frontignan a porté un coup brutal au port de commerce dont le trafic qui avoisinait les huit millions de tonnes s'est brutalement contracté à un peu plus de quatre millions de tonnes. Les projets d'extension du port se sont donc brusquement interrompus. « Cette fermeture est assurément le fait économique majeur » de cette décennie, nous apprend Jean Sagnes dans son « Histoire de Sète » (Editions Privat). Les importations de vins d’Italie, d’Espagne et de Grèce sont alors en net recul entraînant une baisse de l’activité portuaire malgré la progression des bois et charbons.

1988 : Le canal du Rhône à Sète a vu son débouché détourné vers la mer.

1994 : création, en face de la gare, d’une halte nautique conçue à l'origine pour les péniches mais aujourd'hui exploitée par les bateaux de plaisance.

2002 : La digue fluvio-maritime a été mise en place pour que les péniches puissent atteindre en eaux protégées les bassins du port de commerce. De ce fait a été délimité un plan d'eau intérieur de 80 ha dénommé ZIFMar (Zone d'Intervention Foncière Maritime). 

Avec les matériaux naturels, issus du nouvel exutoire du canal du Rhône à Sète, a été créée la zone d'activité du port de Sète à Frontignan. Cette zone devait accueillir dans un premier temps le port de pêche, situé en centre-ville. Ce projet n'a finalement pas abouti et la zone a été consacrée aux établissements travaillant les produits de la mer nécessitant l'adduction en eau de mer. Dans sa partie Ouest, la zone accueille des établissements conchylicoles.

2007 : Suite aux lois de décentralisation des ports, le port de Sète devient propriété de la Région Languedoc Roussillon. Celle-ci met en place un grand programme de réhabilitation et de réaménagement du port de commerce et de pêche : modernisation des outils et infrastructures ainsi que nouveaux aménagements pour le développement du port. La Région décide de créer un établissement public régional, Port Sud de France, pour la gestion commerciale et celle du patrimoine. Le port de plaisance reste sous la gestion de la CCI de Sète-Frontignan-Mèze.

2011 : la propriété du port de plaisance est donnée à la Région. La gestion du port revient à Port Sud de France.